Mise à jour le lundi 3 mai 2010 à 7 h 15
Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse, Reuters et Presse canadienne
New York
Attentat déjoué à Times Square
Le célèbre quartier Times Square, à Manhattan, a été bouclé samedi soir et des milliers de résidents, travailleurs et touristes ont dû être évacués.
La police a découvert, à l'heure du souper, un véhicule piégé stationné dans le quartier des théâtres de Broadway.
Des équipes d'artificiers ont réussi à désamorcer les engins explosifs. Trois réservoirs de propane, deux bidons d'essence, des fils électriques et deux minuteries ont été découverts à l'intérieur de la voiture. Selon les autorités, le moteur du véhicule piégé roulait toujours et ses feux de détresse clignotaient.
Nous avons évité ce qui aurait pu être un événement très meurtrier
Michael Bloomberg, maire de New York
Le maire de New York, qui a rencontré la presse en plein milieu de la nuit, a parlé de « travail d'amateur » pour qualifier la bombe artisanale.
Le chef de la police de New York a fait savoir en matinée que le but de l'attentat était de provoquer une grosse boule de feu.
Obama promet de retrouver les coupables
Les responsables de cet attentat déjoué seront trouvés et punis, a déclaré dimanche le président américain Barack Obama, lors d'une allocution en Louisiane.
M. Obama a félicité les forces de l'ordre new-yorkaises, qui sont intervenues très rapidement samedi soir à Times Square. Il a aussi remercié le citoyen qui a signalé le véhicule suspect aux autorités.
Nous allons faire ce qui est nécessaire pour protéger le peuple américain, pour trouver qui se cache derrière ce projet qui était potentiellement meurtrier, et pour faire en sorte que justice soit faite.
C'est un vendeur itinérant qui aura sonné la première alarme, en appelant la police. Il a averti un patrouilleur que de la fumée s'échappait d'une boîte placée à l'arrière d'un véhicule, un tout-terrain Nissan Pathfinder noir aux vitres teintées, garé au coin de la 45e rue et de la 7e avenue.
La police a alors bouclé les rues adjacentes de ce quartier de Manhattan particulièrement prisé par les touristes et les amateurs de spectacles.
Un témoin de l'événement, Louis-André Bertrand, a raconté que l'évacuation s'est faite calmement. Les rues ont été fermées l'une après l'autre. Les touristes n'avaient pas accès à leur hôtel, et ont dû attendre avec leurs bagages à l'extérieur. Les rues ont ensuite été rouvertes, une à la fois. L'opération aura duré une bonne partie de la nuit.
Un possible suspect?
Les policiers de New York sont présentement sur les traces d'un possible suspect, un homme pris dans le champ d'une caméra en train de jeter sa chemise, à proximité du véhicule suspect, samedi soir.
L'image vidéo montre un homme blanc âgé d'une quarantaine d'années, non identifié jusqu'ici, se glissant dans une ruelle, et retirant sa chemise, en laissant apparaître une seconde qu'il portait déjà. Dans la même séquence, il jette furtivement un regard vers le véhicule piégé qui fume, et dépose la première chemise dans une poubelle.
Des témoins rapportent avoir vu un homme s'enfuir du véhicule. En plus des vidéos, la police examine la voiture pour tenter d'y trouver de l'ADN ou des empreintes digitales.
En entrevue, dimanche matin sur la chaîne ABC, la ministre américaine chargée de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a estimé que la tentative d'attentat était « un acte isolé ».
Il n'en demeure pas moins que le gouvernement prend la chose très au sérieux a précisé Mme Napolitano à la chaîne CNN. « Nous traitons l'attentat raté comme « un acte terroriste potentiel », a-t-elle dit.
Le gouvernement n'a toutefois pas cru bon d'augmenter le niveau d'alerte au terrorisme.
Dimanche matin, tout est revenu à la normale dans le quartier de Times Square, très fréquenté par les touristes et la population locale.
Des talibans pakistanais revendiquent
Des talibans pakistanais ont revendiqué l'attentat avorté de Times Square. La nouvelle a été rapportée dimanche par le centre de surveillance des sites islamistes SITE.
Dans un vidéo, des talibans pakistanais affirment que l'attaque ratée a été menée en guise de représailles contre les fréquentes attaques de drones américains au Pakistan. Ils expliquent aussi avoir voulu venger la mort récente de deux dirigeants d'Al-Qaïda en Irak.
Les talibans pakistanais ont diffusé une autre vidéo, datée apparemment de début avril, dans laquelle leur leader Hakimullah Mehsud promet de nouvelles attaques contre les villes américaines, « dans les jours ou le mois qui vient ».
Une revendication non authentifiée
Le chef de la police new-yorkaise, Raymond Kelly, a déclaré pour sa part qu'aucune preuve ne permet d'authentifier la revendication faite par les talibans pakistanais.
« Nous n'avons rien qui nous permette de confirmer cette revendication », faite sur l'internet, a indiqué Ray Kelly au cours d'une conférence de presse, dimanche.
Dimanche soir, le maire de New York a fait savoir que les enquêteurs n'avaient pas trouvé de preuve liant l'attentat déjoué à Al-Qaïda ou une autre organisation terroriste d'envergure.
Des experts américains ont aussi invité la population à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, faisant valoir que le motif pourrait tout aussi bien être lié à une question de politique intérieure.
Dimanche matin, la ministre américaine chargée de la sécurité intérieure, Janet Napolitano, a estimé que la tentative d'attentat était « un acte isolé », en entrevue à la chaîne ABC.
Elle a ensuite précisé sur les ondes de CNN que le gouvernement prend la chose très au sérieux. « Nous traitons l'attentat raté comme un acte terroriste potentiel », a-t-elle dit.
Un acte « extrêmement grave », selon la Maison-Blanche
Pour sa part, le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a indiqué que l'attentat raté est « extrêmement grave ».
Interrogé pour savoir si son administration considérait que l'attentat relevait d'un acte de terrorisme, M. Gibbs s'est refusé à « définir qui pourrait être impliqué et pour quel motif ».
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/05/02/001-NewYork-dimanche.shtml
Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse, Reuters et Presse canadienne
New York
Attentat déjoué à Times Square
Le célèbre quartier Times Square, à Manhattan, a été bouclé samedi soir et des milliers de résidents, travailleurs et touristes ont dû être évacués.
La police a découvert, à l'heure du souper, un véhicule piégé stationné dans le quartier des théâtres de Broadway.
Des équipes d'artificiers ont réussi à désamorcer les engins explosifs. Trois réservoirs de propane, deux bidons d'essence, des fils électriques et deux minuteries ont été découverts à l'intérieur de la voiture. Selon les autorités, le moteur du véhicule piégé roulait toujours et ses feux de détresse clignotaient.
Nous avons évité ce qui aurait pu être un événement très meurtrier
Michael Bloomberg, maire de New York
Le maire de New York, qui a rencontré la presse en plein milieu de la nuit, a parlé de « travail d'amateur » pour qualifier la bombe artisanale.
Le chef de la police de New York a fait savoir en matinée que le but de l'attentat était de provoquer une grosse boule de feu.
Obama promet de retrouver les coupables
Les responsables de cet attentat déjoué seront trouvés et punis, a déclaré dimanche le président américain Barack Obama, lors d'une allocution en Louisiane.
M. Obama a félicité les forces de l'ordre new-yorkaises, qui sont intervenues très rapidement samedi soir à Times Square. Il a aussi remercié le citoyen qui a signalé le véhicule suspect aux autorités.
Nous allons faire ce qui est nécessaire pour protéger le peuple américain, pour trouver qui se cache derrière ce projet qui était potentiellement meurtrier, et pour faire en sorte que justice soit faite.
C'est un vendeur itinérant qui aura sonné la première alarme, en appelant la police. Il a averti un patrouilleur que de la fumée s'échappait d'une boîte placée à l'arrière d'un véhicule, un tout-terrain Nissan Pathfinder noir aux vitres teintées, garé au coin de la 45e rue et de la 7e avenue.
La police a alors bouclé les rues adjacentes de ce quartier de Manhattan particulièrement prisé par les touristes et les amateurs de spectacles.
Un témoin de l'événement, Louis-André Bertrand, a raconté que l'évacuation s'est faite calmement. Les rues ont été fermées l'une après l'autre. Les touristes n'avaient pas accès à leur hôtel, et ont dû attendre avec leurs bagages à l'extérieur. Les rues ont ensuite été rouvertes, une à la fois. L'opération aura duré une bonne partie de la nuit.
Un possible suspect?
Les policiers de New York sont présentement sur les traces d'un possible suspect, un homme pris dans le champ d'une caméra en train de jeter sa chemise, à proximité du véhicule suspect, samedi soir.
L'image vidéo montre un homme blanc âgé d'une quarantaine d'années, non identifié jusqu'ici, se glissant dans une ruelle, et retirant sa chemise, en laissant apparaître une seconde qu'il portait déjà. Dans la même séquence, il jette furtivement un regard vers le véhicule piégé qui fume, et dépose la première chemise dans une poubelle.
Des témoins rapportent avoir vu un homme s'enfuir du véhicule. En plus des vidéos, la police examine la voiture pour tenter d'y trouver de l'ADN ou des empreintes digitales.
En entrevue, dimanche matin sur la chaîne ABC, la ministre américaine chargée de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a estimé que la tentative d'attentat était « un acte isolé ».
Il n'en demeure pas moins que le gouvernement prend la chose très au sérieux a précisé Mme Napolitano à la chaîne CNN. « Nous traitons l'attentat raté comme « un acte terroriste potentiel », a-t-elle dit.
Le gouvernement n'a toutefois pas cru bon d'augmenter le niveau d'alerte au terrorisme.
Dimanche matin, tout est revenu à la normale dans le quartier de Times Square, très fréquenté par les touristes et la population locale.
Des talibans pakistanais revendiquent
Des talibans pakistanais ont revendiqué l'attentat avorté de Times Square. La nouvelle a été rapportée dimanche par le centre de surveillance des sites islamistes SITE.
Dans un vidéo, des talibans pakistanais affirment que l'attaque ratée a été menée en guise de représailles contre les fréquentes attaques de drones américains au Pakistan. Ils expliquent aussi avoir voulu venger la mort récente de deux dirigeants d'Al-Qaïda en Irak.
Les talibans pakistanais ont diffusé une autre vidéo, datée apparemment de début avril, dans laquelle leur leader Hakimullah Mehsud promet de nouvelles attaques contre les villes américaines, « dans les jours ou le mois qui vient ».
Une revendication non authentifiée
Le chef de la police new-yorkaise, Raymond Kelly, a déclaré pour sa part qu'aucune preuve ne permet d'authentifier la revendication faite par les talibans pakistanais.
« Nous n'avons rien qui nous permette de confirmer cette revendication », faite sur l'internet, a indiqué Ray Kelly au cours d'une conférence de presse, dimanche.
Dimanche soir, le maire de New York a fait savoir que les enquêteurs n'avaient pas trouvé de preuve liant l'attentat déjoué à Al-Qaïda ou une autre organisation terroriste d'envergure.
Des experts américains ont aussi invité la population à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, faisant valoir que le motif pourrait tout aussi bien être lié à une question de politique intérieure.
Dimanche matin, la ministre américaine chargée de la sécurité intérieure, Janet Napolitano, a estimé que la tentative d'attentat était « un acte isolé », en entrevue à la chaîne ABC.
Elle a ensuite précisé sur les ondes de CNN que le gouvernement prend la chose très au sérieux. « Nous traitons l'attentat raté comme un acte terroriste potentiel », a-t-elle dit.
Un acte « extrêmement grave », selon la Maison-Blanche
Pour sa part, le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a indiqué que l'attentat raté est « extrêmement grave ».
Interrogé pour savoir si son administration considérait que l'attentat relevait d'un acte de terrorisme, M. Gibbs s'est refusé à « définir qui pourrait être impliqué et pour quel motif ».
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/05/02/001-NewYork-dimanche.shtml