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Vol Rio-Paris: la boîte noire retrouvée, «une grande avancée» - AFP

Alea

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Publié le 01 mai 2011 à 14h27
Delphine Touitou
Agence France-Presse
Paris


Vol Rio-Paris: la boîte noire retrouvée, «une grande avancée»

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Les enquêteurs français ont fait dimanche une percée décisive dans leur longue enquête pour déterminer les causes de l'accident de l'Airbus d'Air France survenu le 1er juin 2009 au large du Brésil, en repêchant l'une des deux boîtes noires de l'épave engloutie au fond de l'Atlantique sud.


«L'équipe d'enquête a localisé et identifié le module mémoire de l'enregistreur de paramètres -Flight Data Recorder (FDR)- à 10h GMT ( 6h, heure de Montréal) dimanche matin. Il a été remonté à bord du navire (...) à 16h40 UTC (14h40, heure de Montréal)», a annoncé le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête technique, dans un communiqué.

«À ce stade, le boîtier a l'air en bon état physique. Nos experts nous disent que nous pouvons espérer pouvoir lire ces données», a déclaré à l'AFP Jean-Paul Troadec.

Il s'est toutefois montré prudent soulignant que, pour le moment, il était difficile de savoir si le boîtier avait pu être endommagé par de la corrosion.

Les enquêteurs avaient annoncé mercredi avoir retrouvé le châssis de la boîte noire mais sans le module mémoire, contenant les précieuses données du vol qui pourraient permettre d'expliquer la catastrophe.

Le module s'était détaché du châssis sans doute au moment de l'impact sur l'eau.

Le BEA avait annoncé début avril avoir localisé le champ de débris de l'appareil, un Airbus A330, à 3900 mètres de profondeur un peu au nord de la dernière position de l'avion connue. Il avait lancé la semaine dernière la délicate phase de repêchage.

«Si ces données sont exploitables, cela va permettre de faire avancer l'enquête car le FDR enregistre l'altitude, la vitesse, les différentes positions de la gouverne», a encore expliqué M. Troadec.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'Airbus a déclaré que le groupe ne faisait à ce stade «strictement aucun commentaire».

«Cette nouvelle étape dans l'enquête constitue une grande avancée car elle pourrait fournir des informations supplémentaires sur les causes de cet accident à ce jour inexpliqué», a commenté de son côté le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon.

Le module mémoire de la boîte noire est pour l'heure immergé dans l'eau. Il doit être transporté au BEA, au Bourget, près de Paris, où il sera décortiqué par des experts.

«Il devrait être dans nos locaux d'ici 8 à 10 jours, le temps qu'un bateau de la marine nationale (française) vienne le chercher et le conduise chez nous», a encore indiqué M. Troadec.

L'objectif pour les enquêteurs est désormais de localiser et repêcher la seconde boîte noire, celle enregistrant les conversations de l'équipage dans le poste de pilotage (le CVR - «cockpit voice recorder»), avant que la marine nationale vienne chercher le premier enregistreur afin d'acheminer les deux boîtes en même temps.

«Si nous pouvons lire les premières données, ce sera un grand pas mais sans la seconde boîte noire, il nous manquera des données essentielles: la manière dont les pilotes ont réagi, les raisons d'avoir pris telle ou telle décision face à l'urgence», a encore commenté Jean-Paul Troadec.

Jusqu'alors la catastrophe, qui a fait 228 morts, reste inexpliquée. Les enquêteurs ont déterminé que la défaillance des sondes de vitesse de l'appareil, dites Pitot du fabricant Thales, est l'une des causes de la tragédie. Mais les enquêteurs estiment que ce dysfonctionnement (givrage à haute altitude) ne peut expliquer à lui seul le crash.

«Le repêchage de la première boîte noire est l'aboutissement de 23 mois de recherche», a souligné M. Troadec alors que le BEA a suscité de vives critiques de la part des familles victimes dont certains ont suspecté les autorités françaises de ne pas vouloir élucider l'accident.

http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/tragedie-du-vol-af447/201105/01/01-4395105--vol-rio-paris-la-boite-noire-retrouvee-une-grande-avancee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_international_256_section_POS1

Alea
 
Agence France-Presse
Publié le 05 mai 2011 à 08h14 | Mis à jour à 13h49


Vol Rio-Paris : un premier cadavre repêché


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Un premier corps d'une victime de l'accident du vol Rio-Paris d'Air France, qui s'est abîmé au large du Brésil en juin 2009 avec 228 personnes à bord, a été remonté jeudi du fond de l'océan Atlantique au cours d'une opération «inédite» dont l'issue reste très incertaine.

Quelques jours après avoir récupéré les boîtes noires de l'Airbus A330 d'Air France, vitales pour déterminer les causes de la catastrophe, les enquêteurs avaient commencé mercredi l'opération de repêchage des corps qui gisent avec les débris de l'appareil.

«Après une tentative infructueuse, la dépouille d'une des victimes» du vol «a pu être remontée avec succès à bord du navire l'Ile de Sein» ce jeudi «en début de matinée», a annoncé la direction de la gendarmerie française, dont les hommes travaillent sur la partie judiciaire de l'enquête.

«Restée immergée pendant deux années environ à une profondeur de 3 900 mètres, la dépouille, toujours attachée sur un siège de l'aéronef, apparaît dégradée», indique la gendarmerie.

«Des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs de la gendarmerie sur place et vont être transmis la semaine prochaine en même temps que les enregistreurs de bord, à un laboratoire d'analyse afin de déterminer la possibilité d'une identification des victimes par l'ADN», précise la même source.

Malgré ce succès, la gendarmerie a tout de suite exprimé des réserves sur la possibilité de remonter d'autres victimes du vol AF447, qui transportait ce jour-là, outre l'équipage, 216 passagers de 32 nationalités, dont 73 Français, 58 Brésiliens et 26 Allemands.

«Les tentatives de relevage (des corps) sont effectuées dans des conditions particulièrement complexes et jusque-là inédites», explique-t-elle, ajoutant : «De fortes incertitudes subsistent quant à la faisabilité technique de la remontée des corps».

A Paris, les familles des victimes ont réagi en estimant que le repêchage d'un premier corps ouvrait une nouvelle phase «très difficile» pour elles, voire «traumatisante» pour celles qui y sont opposées, selon Jean-Baptiste Audousset, président de l'association Entraide et Solidarité AF447.

«On n'arrivera pas à retrouver les 228 victimes» et «il y a beaucoup de familles auxquelles on ne rendra pas le corps», a-t-il ajouté.

Au Brésil, les familles des victimes avaient demandé dès mercredi que tous les corps soient remontés à la surface, mais aussi que les boîtes noires soient décryptées hors de France.

Ces deux enregistreurs, qui contiennent les données du vol et les conversations des pilotes, ont été repêchés dimanche et lundi au milieu des débris de l'avion, localisés début avril à 3 900 mètres de profondeur, sur une zone de 600 mètres sur 200.

Le Bureau enquêtes et analyses (BEA) doit les décrypter à Paris dans les jours à venir.

Après leur découverte, la ministre française de l'Ecologie, chargée des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait annoncé que «la phase de remontée de l'avion pourrait être lancée d'ici à trois semaines, un mois», ainsi que celle de «la remontée des corps».

Des spécialistes ont indiqué à l'AFP que le froid et l'absence d'oxygène des grandes profondeurs ont pu favoriser une bonne conservation des corps même si une dégradation rapide peut survenir dès leur sortie de l'eau.

La gendarmerie a dépêché sur place huit spécialistes, dont un médecin.

Ces gendarmes travaillent sous la houlette des deux juges parisiens. Dans ce volet judiciaire de l'enquête, Airbus et Air France ont été récemment mis en examen pour homicides involontaires.

A Rio, un tribunal a rejeté en seconde instance un recours d'Air France, poursuivi par la famille d'une victime brésilienne. La compagnie devra lui verser près de 600 000 euros au titre de dommages moraux.


http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/tragedie-du-vol-af447/201105/05/01-4396358-vol-rio-paris-un-premier-cadavre-repeche.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_europe_287_section_POS3
 
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