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Le Canada pourrait rester en Afghanistan après 2011

Yrys

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Le Canada pourrait rester en Afghanistan après 2011

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Le Canada pourrait bien rester en Afghanistan après 2011. C'est ce qu'a déclaré, lundi matin,
le ministre de la Défense, Peter MacKay, au terme d'une visite d'environ 48 heures à la base
aérienne de Kandahar, où est stationné le contingent canadien. Le ministre s'envolait ensuite
vers le Pakistan pour rencontrer son homologue aux Affaires étrangères.

Le Parlement a accepté de prolonger la mission militaire jusqu'en 2011, mais le ministre estime
que «le Canada peut jouer bien d'autres rôles dans l'avenir», avec l'arrivée massive des renforts
américains prévue cette année.Dans sa déclaration finale sur la piste de l'aérodrome, M. MacKay
a toutefois rappelé que le gouvernement conservateur allait respecter la volonté de la Chambre
des communes à ce sujet. Selon lui, il serait impossible d'«aider l'Afghanistan à bâtir sa démo-
cratie, sans respecter la démocratie» au Canada.

M. MacKay a aussi réitéré que le rôle des Canadiens dans la province de Kandahar était en train
de changer. Au lieu de s'accrocher à de vastes étendues, les militaires canadiens se concentreront
sur les zones populeuses, au dire du ministre.

En nombre insuffisant, trop éparpillé pour sécuriser efficacement la province de Kandahar dont il
avait la responsabilité, le contingent canadien sera ainsi, dans les prochains mois, «repositionné»,
afin de couvrir la ville de Kandahar et sa banlieue, où vit 60 pour cent de la population de la province.
Le reste, un immense croissant de zones rurales, isolées et désertiques, considéré comme un repaire
de talibans et de leurs sympathisants, sera laissé aux Américains qui les pourchasseront.

Le ministre devait rencontrer, lundi, son homologue pakistanais aux Affaires étrangères, Ahmad
Mukhtar, à Islamabad, pour discuter des enjeux régionaux. Il y a quelques jours, M. MacKay avait
déjà fait remarquer que l'instabilité constante du Pakistan en faisait peut-être «le pays le plus
dangereux du monde».

La visite à Kandahar de M. MacKay, ainsi que de son collègue Greg Thompson aux Anciens
Combattants, a eu lieu un peu plus d'une semaine après celle de son patron, le premier ministre
Stephen Harper, qui avait fait une courte halte de quelques heures le 7 mai, après le sommet
Canada-Union européenne. M. Harper avait indiqué que l'afflux de troupes US allait «faciliter la
transformation» de la mission canadienne, grâce à une «nouvelle dynamique» et à de «nouvelles
capacités».

Pas moins de 21 000 soldats américains supplémentaires au total, dont 17 000 dans les provinces
méridionales comme Kandahar, s'en viennent renforcer l'effort de guerre de la coalition interna-
tionale, qui semble piétiner depuis trois ans par manque de ressources.

Le Haut-Commandement de la Région Sud de l'OTAN, qui chapeaute l'ensemble des activités de la
coalition dans cette zone, prévoit «l'intensification des combats» au cours d'un été qui s'annonce
« décisif» pour l'issue de la guerre et de l'élection présidentielle afghanes à venir en août. Déjà,
au cours des trois premiers mois de l'année, les attaques des talibans ont connu une hausse de 73
pour cent, rapporte l'OTAN.

Le corps expéditionnaire canadien en Afghanistan comprend un peu moins de 3000 militaires, pour
la plupart postés dans la province de Kandahar. Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e
Régiment de Valcartier vient de prendre la relève du 3 Royal Canadian Regiment de Petawawa, en
Ontario, pour six mois.


Voir aussi le fil de discussion anglais : "Lots to do in Afghanistan after mission, MacKay says"
 
WOOT! Let's Go le 22!! :yellow:

Si la mission n'est pas terminée , je pense qu'il faut rester!
 
Afghanistan: les propos de MacKay font bondir l'opposition, 9 mai 2009

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Les propos de Peter MacKay sur la présence canadienne en Afghanistan après 2011
ont été jugés ambigus et peu rassurants par les partis de l'opposition.


Une déclaration faite hier par le ministre de la Défense, Peter MacKay, selon laquelle le Canada pourrait
rester en Afghanistan après 2011 a fait bondir les partis de l'opposition. Ils craignent que derrière les
propos «ambigus» du ministre conservateur se cache la volonté de prolonger la mission militaire au-delà
de l'échéance fixée par la Chambre des communes.

Dans le cadre d'une visite de deux jours à la base aérienne de Kandahar, le ministre a affirmé hier matin
que le «Canada peut jouer bien d'autres rôles dans l'avenir» en sol afghan. Il a rappelé que son gouverne-
ment allait respecter la volonté de la Chambre des communes sur cette question car il serait
impossible d'aider l'Afghanistan à bâtir sa démocratie, sans respecter la démocratie» au Canada.

L'évocation d'une prolongation du rôle militaire en Afghanistan a toutefois choqué l'opposition.

«Ce n'est pas très rassurant», a affirmé le leader du Bloc québécois, Gilles Duceppe. «Si le ministre ne
clarifie pas sa position d'ici la reprise des travaux en Chambre le 25 mai, vous pouvez être sûr que je vais
lui poser la question.» Selon Gilles Duceppe, ce n'est pas la première fois que les conservateurs jouent avec
les mots en ce qui a trait à la participation militaire du Canada en Afghanistan.

«La résolution qu'ils ont adoptée au printemps sur la fin de la mission permet également d'être interprétée,
a-t-il expliqué. Elle dit que le Canada va se retirer militairement de Kandahar en 2011, mais pas des autres
zones. Pourtant, dans l'esprit de la population, juillet 2011 correspond à la date du retrait des troupes.»

Au Parti libéral du Canada, le porte-parole en matière de défense, Denis Coderre, trouve également que
les déclarations du ministre MacKay manquent de clarté. «Peut-être qu'il tentait de justifier sa présence
là-bas avec des déclarations ambiguës», a dit le député québécois. Après 10 ans, a-t-il poursuivi, les
troupes sont essoufflées et il commence à y avoir une pénurie de sous-officiers supérieurs sur le terrain.
Il serait donc irresponsable de poursuivre la mission armée.

Même son de cloche du côté du Nouveau Parti démocratique. «L'inquiétude, c'est qu'il y ait quelque chose
de caché dans ces mots-là, a lancé Jack Layton. Nos troupes ont fait leur job. Nous avons maintenant des
responsabilités ailleurs dans le monde, d'autres choses à faire avec l'ONU dans la poursuite de la paix.»

Hier, le ministre de la Défense s'est envolé vers le Pakistan où il a rencontré son homologue aux Affaires
étrangères. Rappelons qu'il y a quelques jours, Peter MacKay a affirmé que l'instabilité constante du Pakistan
en faisait peut-être «le pays le plus dangereux du monde».

Avec La Presse Canadienne
 
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